"Que Caron de Beaumarchais," to the tune of "Que le sultan Saladin" [Reprinted in Auguste Paër, ed., Centenaire du Mariage de Figaro (Bruxelles: Gay, 1884) 123-124]


Que Caron de Beaumarchais.
Ivre de tous ses succès,
A force de trop bien dire,
Ait oublié l'art d'écrire,
Sa lettre le prouve bien
    Très bien, fort bien;

Mais il y aura le moyen
De corriger son Tarare
    A Saint-Lazare (bis)
La petite Figaro
Va bien croquer le marmot,
Tandis qu'à Monsieur son père
On fait dire le bréviaire,
Et répéter sa lecon;
    C'est bon, très bon.
Il entendra le sermon;
Mais n'est besoin qu'on le prône
    Pour une aumône (bis).

Docteurs, il faut le purger,
Frères, il faut corriger ...
Non pas lui, mais cette bile
Qui se répand dans son style
Et qui le rend si méchant;
    Son sang bouillant
Aurait besoin d'un calmant...
Quand l'humeur grimpe à la tête;
    L'esprit est bête (bis).

Console-toi Beaumarchais,
Saint-Lazare est désormais
Une honorable retraite;
Dont les Muses font emplette
Pour rassembler les savants;
Le temps, le temps
Qui rend justice aux talents,
Dans ce temple de mémoire
    Fixe ta gloire (bis).

Hélas! Sensible Breteuil
Mets bientôt fin à son deuil!
Après si rude carême,
Il fera bien mieux son thème,
Mieux écrira le français;
    Permets, permets
Qu'on place ailleurs Beaumarchais;
Et même à l'Académie,
    Suard t'en prie (bis).
Mais, dira quelque fâcheux
Chansonnier un malheureux!
C'est oeuvre impie et barbare
D'autant que sa pitié rare
Fait bruit dans chaque journal,
    C'est mal; très mal.
C'est un plaisir infernal;
Mais sans fiel et sans satire
    On peut bien rire (bis).